En 1970, Roanne, 4ème agglomération de Rhône-Alpes après Lyon, St Etienne et Grenoble, demeure une ville dont l’économie repose essentiellement sur l’industrie.

Dans le cadre d’un mémoire de maîtrise de Géographie appliquée aux milieux industriels et urbains, Jean-Marc NARBOUX étudie le poids du "Tertiaire Industriel" dans l’économie et l’industrie roannaise :
 dans l’industrie les fonctions indirectement productives de l’entreprise,
 dans le secteur tertiaire tout ce qui peut accompagner et soutenir le développement de l’industrie, services aux entreprises en particulier.

Le constat peut laisser présager de l’évolution à venir de l’agglomération : marquée par la prédominance des industries traditionnelles et de main d’œuvre, Roanne possède un Tertiaire Industriel" très peu développé et ne semble pas armée pour affronter une désindustrialisation dont on commence à voir les prémices.

En marge de Rhône-Alpes, à l’écart des grands axes de communication, vouée à une activité économique trop "industrieuse", le déclin économique et démographique de Roanne (la plus importante ville moyenne de Rhône-Alpes en 1970) n’était peut-être pas inéluctable, l’auteur concluant "développement du tertiaire, développement de l’enseignement supérieur et désenclavement, il y va de l’avenir de Roanne".

En 2010, 40 ans après, on peut enfin entrevoir un désenclavement réel de la région roannaise avec la perspective de l’A89 Balbigny–Lyon dont l’ouverture est prévue pour 2012 et de l’aménagement en 2 fois deux voies de la RN7 au Nord de Roanne.

A terme Roanne pourrait retrouver une position intéressante de carrefour, à l’Ouest de Rhône-Alpes, avec l’aménagement en Saône et Loire de la liaison Montceau - Paray le Monial - Roanne (qui peut aussi constituer une sorte de grand contournement de l’ouest lyonnais) et celui dans l’Allier du barreau Varennes /St Pourcin – Montmarault (A71) (voire Moulins – Montmarault en empruntant la RCEA) correspondant à une grande transversale Sud-Est / Nord-Ouest.

Le déclin démographique paraît se stabiliser et les activités tertiaires se développent notamment dans le domaine des NTAC et de l’informatique. L’enseignement supérieur demeure celui d’une ville moyenne mais le choix des filières (tertiaire, informatique) va dans le bon sens.

Avec une zone d’influence relativement large qui n’a rien perdu de ses atouts passés, l’agglomération roannaise qui offre une qualité de vie indéniable, pourrait dans dix ou quinze ans retrouver les raisons d’un nouveau développement, économique comme démographique (stoppant ainsi le vieillissement de la population).